Citation de la semaine no 82
8 novembre 2024
Nous soulignerons lundi prochain le jour du Souvenir qui commémore la fin de la Première Guerre mondiale et qui rend hommage aux soldats tombés au front lors de cette guerre et d’autres conflits armés.
La citation d’aujourd’hui, qui provient d'une entrevue réalisée avec une Montréalaise née au début du 20e siècle, rappelle que des milliers de soldats québécois et canadiens sont partis au combat pendant la Grande Guerre. Si certains se sont enrôlés volontairement, d’autres ont été obligés de joindre les forces armées après l’adoption de la conscription en 1917. L’adoption de cette loi a provoqué d’importantes émeutes au Québec.
L’extrait est aussi intéressant d’un point de vue linguistique, entre autres parce qu’il illustre l’utilisation de l’auxiliaire avoir avec le verbe partir (« il a parti »). Cette utilisation d’avoir avec un verbe de mouvement est attestée dans la langue informelle au Québec, mais aussi ailleurs dans la francophonie. Depuis les années 1970, cet usage a tendance à reculer sous la pression normative.
Il est possible d'écouter l'extrait sur la chaîne YouTube du projet.
2. Mille neuf cent quatorze: quand la guerre a commencé.
1. Oui est-ce-que vous vous rappelez de ce temps?
2. Ah mon-dieu oui. Il-y-a un garçon à côté de chez nous il a parti pour la guerre de mille neuf cent quatorze. Sa mère en a perdu connaissance, elle avait rien-que celui là.
1. Il est resté je suppose?
2. Non il est revenu mais il était pas tout à lui.
Source de la citation :
Source : Gillian Sankoff, David Sankoff et Henrietta Cedergren (1971), « Entrevue 107 ». [Corpus Montréal 1971]