Citation de la semaine no 34
6 octobre 2023
La légende de la Corriveau demeure un des récits les plus marquants de l’imaginaire québécois. À travers le temps, l’histoire de Marie-Josephte Corriveau, accusée du meurtre de son mari, a circulé dans des versions parfois différentes. Ainsi, le nombre d’époux tués qu’on lui attribue varie notamment d’un texte à l’autre.
Lorsque les victimes se multiplient, les auteurs ou conteurs prennent bien soin de préciser du « combientième » mari il s’agit, pour reprendre le mot utilisé par Catherine Ferland Historienne et Dave Corriveau dans leur essai consacré à la légende (paru aux Éditions du Septentrion). Utilisez-vous ce mot pour indiquer le rang ou l’ordre dans lequel quelque chose se présente ?
Dans toutes les versions de la légende, quel que soit le nombre d’époux occis, la séquence est la même : on nomme le malheureux, en prenant soin d’indiquer quel rang il occupe (le “combientième“ mari, dirait-on en langage populaire), puis on fournit quelques éléments du contexte et, enfin, le procédé par lequel la Corriveau met fin à ses jours. Cette structure permet de mémoriser facilement les détails de la légende.
Source de la citation :
Catherine Ferland et Dave Corriveau (2014), La Corriveau : de l’histoire à la légende, Québec, Septentrion, p. 159.