Fichier Gaston Dulong

Description

Gaston Dulong a été professeur de linguistique à l'Université Laval (de 1949 à 1986) et il a occupé plusieurs fonctions au sein de la Société du parler français au Canada (de 1949 à 1962), y compris celle de directeur et de secrétaire général. Ses activités de recherche ont porté avant tout sur l'histoire du français au Québec et sur la dialectologie québécoise. Il était en effet convaincu que les linguistes ne s'étaient pas suffisamment penchés sur la variation régionale du français québécois.

Tout au long de sa carrière, Gaston Dulong a compilé des observations relatives à l'usage du français québécois sur des fiches dactylographiées. Le résultat de ce travail est impressionnant : la collection de fiches rédigées par Dulong comprend autour de 150 000 cartons, réunis dans huit classeurs et triés par ordre alphabétique (ou, pour certains d'entre eux, regroupés sur une base thématique). Toutes les fiches sont consacrées à un mot ou à une expression et contiennent des informations variées, le plus souvent des citations provenant de sources diverses (document d'archives, oeuvres littéraires, dictionnaires et glossaires, etc.).

Certaines fiches contiennent des attestations d'enquêtes dialectologiques que Gaston Dulong a menées dans différentes régions au Québec, parfois aussi dans certaines régions acadiennes, dès la toute fin des années 1940. Le Fonds de données linguistiques du Québec donne accès à toutes les fiches réalisées dans le cadre de ces enquêtes régionales. Chaque fiche suit généralement une structure similaire (quoique pas toujours suivie rigoureusement), décrite par Dulong lui-même de la façon suivante :

Chaque fois, le mot entendu et recueilli a été transcrit phonétiquement; puis il est défini, cité dans un exemple... Il y a de plus les références suivantes : qui a dit ce mot, le nom du témoin et de l'endroit précis habité par le témoin; le nom de l'enquêteur. (Dulong, 1970 : 54)

Ces fiches, un peu plus de 26 000 en tout, ont été relativement peu exploitées à ce jour par les linguistes québécois. Plusieurs d'entre elles contiennent néanmoins des données inédites, permettant ainsi d'attester des usages peu présents dans d'autres sources documentaires.